L’U2P rassemble tous les calédoniens,
dans l’ensemble des secteurs économiques,
qui partagent une certaine vision du travail,
et entendent la promouvoir partout en Nouvelle-Calédonie.
Cette vision du travail repose sur quatre piliers.
LE PREMIER, ET LE PLUS IMPORTANT DE TOUS,
C’EST L’INDĒPENDANCE.
Les adhérents de l’U2P sont viscéralement attachés à leur indépendance économique, à leur autonomie professionnelle, à leur liberté d’entrepreneur.
Ils n’appartiennent pas à un grand groupe auquel ils devraient rendre des comptes. Ils ne sont pas soumis à des actionnaires qui exigeraient un rendement financier. Ils n’ont pas de supérieurs hiérarchiques qui leur imposeraient des objectifs.
Au contraire, ce que promeut l’U2P, c’est une vision du travail comme levier d’indépendance professionnelle, économique et financière, c’est la conviction que chacun n’est jamais meilleur que lorsqu’il est libre d’exercer son talent et de développer sa propre activité, c’est l’expérience de femmes et d’hommes qui savent qu’on n’a jamais autant d’énergie que lorsqu’on a soi-même choisi son but professionnel et le chemin pour y parvenir.
Bien sûr, cette liberté est parfois vertigineuse, toujours exigeante : pour être indépendant, il faut aller chercher soi-même ses clients ou ses patients, il faut surmonter soi-même les obstacles administratifs. Mais le travail est toujours moins épanouissant quand il est subordination à un dirigeant éloigné ou exécution d’un ordre impersonnel.
L’indépendance, en revanche, fait du travail le meilleur moyen de se rendre maître de son destin.
Pour l’U2P, l’indépendance dans son travail est donc un projet de vie, celui de pouvoir donner le meilleur de soi-même dans l’activité qu’on a choisie.
LE DEUXIĒME PILIER,
C’EST LE SAVOIR-FAIRE ET L’EXPERTISE.
Si la division du travail à l’intérieur des grandes entreprises a favorisé des gains de productivité évidents et fortement participé à la croissance économique, elle a aussi contribué à spécialiser les salariés, à les insérer dans des process peut-être efficaces collectivement mais déqualifiants individuellement, à installer souvent des formes de routine répétitive pour finalement n’utiliser qu’une partie, parfois très réduite, de leurs qualifications.
Au contraire, l’U2P défend une vision du travail permettant à chacun, au sein de l’entreprise, de mettre en pratique toutes ses qualités professionnelles, de s’appuyer sur tout son savoir-faire, de faire toujours appel à son expertise pour la développer, l’améliorer, et progresser dans ses connaissances et ses compétences en travaillant.
Mobiliser chaque jour son adresse professionnelle dans son travail, en faire le coeur de son travail, c’est devenir chaque jour plus compétent, c’est apprendre chaque jour toujours un peu plus, un peu mieux, c’est se sentir personnellement responsable du produit que l’on invente ou transforme et du service que l’on rend.
La vision de l’U2P, c’est donc celle du métier qui conduit, grâce à la mobilisation quotidienne de ses connaissances et de son savoir-faire, à la meilleure qualité possible du bien créé ou du service rendu, au meilleur niveau de professionnalisme.
S’investir dans son métier au quotidien est exigeant, difficile, mais cela donne le maximum de chances d’être personnellement fier de son travail, et fier de soi à travers son travail.
LE TROISIĒME PILIER,
C’EST LA VOCATION PROFESSIONNELLE.
Le travail est rapidement ennuyeux, et parfois très pesant, quand il est subi, quand il est vécu comme un mal nécessaire, quand il est ressenti comme un « gagne-pain » qu’il faut bien s’imposer pour vivre.
Les idéologies qui ont voulu débarrasser les hommes du travail n’ont pas d’autre origine.
Mais leur vision du travail est un contresens, qui explique largement leur faillite.
Car le travail, quand il est une vocation, est avant tout une réalisation de soi, un épanouissement personnel, l’un des meilleurs moyens d’être utile aux autres et à la société.
Le travail, quand il est une vocation, permet de mettre le meilleur de soi-même au service du bien commun, car il n’est jamais isolé et autarcique, mais toujours inséré dans un fonctionnement plus large de la société.
C’est pourquoi, en défendant le métier comme vocation, l’U2P défend aussi un projet de société : une société dans laquelle le maximum de personnes choisissent leur métier et l’exercent avec goût et même avec passion, et le vivent comme une contribution à l’intérêt général.
Il s’agit non seulement d’un projet humaniste, mais aussi d’une condition absolue de croissance économique de long terme, tant il est vrai que chacun n’est jamais aussi productif et innovant que lorsqu’il croit à ce qu’il fait.
En ce sens, si la valeur financière du travail est évidemment indispensable et doit être juste et stimulante, elle ne doit pas constituer le principe cardinal du travail.
À ce titre, les adhérents de l’U2P considèrent que le pilotage des entreprises par la valorisation financière est une erreur contemporaine funeste, et qu’elle ne peut être que provisoire, condamnée à disparaître, tant elle est contraire à l’aspiration légitime de chacun et au sens profond du travail.
L’U2P entend mobiliser toutes ses forces pour redonner au travail sa juste place dans la société : ni exploitation aliénante, ni quête absurde du profit pour le profit, mais réalisation de sa vocation personnelle au service du bien commun.
ENFIN, LE QUATRIĒME PILIER,
C’EST LA PROXIMITĒ ET L’IMPACT.
Le travail n’est jamais aussi stimulant que lorsqu’il permet de voir concrètement le service qu’il rend, le bien qu’il produit, la satisfaction des personnes qu’il rend possible.
Parce que nos entreprises sont très majoritairement de petite taille, nous, adhérents de l’U2P, connaissons personnellement nos clients, nos patients, nos fournisseurs.
Nous connaissons mieux que quiconque leurs attentes, leurs besoins, leurs particularités.
Le sur-mesure n’est pas un slogan, mais une pratique quotidienne, la condition même de l’exercice de notre métier.
Cette proximité personnelle avec les autres, c’est non seulement ce qui donne un caractère très humain à notre travail au jour le jour, mais c’est aussi ce qui rend si unique le service que nous apportons à notre territoire : des provinces Sud, Nord, Iles au plus profond des tribus.
L’U2P a donc vocation à rassembler toute la population qui partagent cette vision exigeante et émancipatrice du travail.
Elle couvre tous les secteurs économiques, car il n’existe pas d’activités qui ne permettraient pas la mise en oeuvre des valeurs qu’elle promeut.
Si elle s’est historiquement construite autour des artisans, des commerçants et des professionnels libéraux, dont les principes énoncés dans ce manifeste ont défini leur vocation professionnelle et sociale depuis plusieurs décénies, elle entend les affirmer avec force au XXIème siècle.
Constatant que ces principes trouvent aujourd’hui un écho renouvelé dans la société, notamment auprès des jeunes générations, l’U2P considère qu’ils peuvent constituer une boussole pour réaménager plus largement l’économie territoriale.
Plus que jamais, l’entreprise ne peut avoir comme seule finalité la croissance pour la croissance et l’enrichissement pour l’enrichissement.
C’est une parenthèse récente à l’échelle de l’histoire, que la transition énergétique est en train de définitivement refermer.
L’heure est à la refondation d’une économie basée sur une vision humaniste du travail.
L’U2P entend donc favoriser les conditions économiques, sociales et fiscales les plus adéquates et les plus justes pour défendre cette vision.
Trop souvent négligés par les politiques publiques, les indépendants et les TPE doivent désormais prendre collectivement leur destin en main, et inventer les statuts les plus attractifs et simples possibles pour permettre au maximum de personnes de choisir cette vision du travail et le projet de société qui en découle.
Bien sûr, la Nouvelle-Calédonie a besoin de grandes et moyennes entreprises capables de rivaliser au niveau internationales avec les grandes industries, pour préserver, et souvent même reconquérir, notre indépendance économique dans les domaines stratégiques pour notre pays.
Mais il n’y aura pas de redressement territorial, il n’y aura pas de création durable de richesse sur notre sol, il n’y aura pas de progrès économique et social pérenne sans un tissu dense, diversifié et innovant d’indépendants et de TPE qui rendent possible, souvent mieux que les grandes organisations, un travail permettant de mettre en oeuvre et d’améliorer au quotidien son savoir-faire, de vivre son métier comme une vocation et d’être responsable et impliqué personnellement dans l’impact de son activité au service de ses concitoyens.
C’est de cette complémentarité que renaîtront la force économique de notre pays et sa cohésion sociale.
C’est de la force et de l’influence de l’U2P que dépendront largement le renouveau et l’essor des indépendants et des petites entreprises, et cette possibilité donnée à chacun, vitale pour notre territoire, de se réaliser dans son travail et de le relier au bien commun.
Nous avons besoin de vous. Les indépendants et les TPE ont besoin de vous. La Nouvelle-Calédonie a besoin de vous.
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