Les enjeux : l’aptitude d’une organisation patronale à représenter des employeurs dont elle entend défendre et promouvoir les intérêts. Elle confère aux organisations patronales le pouvoir d’exercer un certain nombre de prérogatives tel que le droit de négocier et conclure des accords collectifs.
fragilité juridique : fixer la mesure de l’audience permettant d’identifier la légitimité de chaque organisation patronale, de même pour la répartition des sièges.
Les critères de représentativité retenus et qui sont les mêmes pour les organisations syndicales des employeurs et des salariés sont les suivants:
Les effectifs
L’indépendance
Les cotisations
L’expérience
Une ancienneté minimale de 3 ans de l’organisation syndicale patronale ( contre 2 ans pour les organisations syndicales de salariés) Une audience patronale au moins égale à 10% ( nouveauté )
Le projet de loi du pays vient modifier l’alinéa 3. L’apport majeur de cette modification est le cadrage de la capacité à négocier des employeurs pris individuellement. En effet, la validité des accords de branche ne profite d’aucune condition de majorité des signataires. En effet, il suffit qu’un seul employeur signe pour que l’accord soit applicable à tous après extension.
Cette situation n’est pas acceptable, car la non prise en compte de la réalité des TPE est extrêmement préjudiciable pour la France. C’est en effet méconnaître la réalité de notre économie, se couper un peu plus de l’immense majorité des entreprises (92% des entreprises ont moins de 11 salariés) et contribuer encore un peu plus à dégrader le climat social et le sentiment de déclassement des TPE-PME.
Or, il n’est pas contestable que les conditions d’exercice de l’activité ne sont pas les mêmes dans une TPE et dans une grande entreprise ou même une PME. Ainsi, la polyvalence des salariés, par exemple, inhérente aux emplois dans les TPE ne se retrouve pas dans les entreprises de plus grande taille. Il en résulte que les conditions sociales et économiques ne peuvent pas être identiques dans les branches professionnelles où la taille des entreprises n’est pas homogène.
L’U2P demande un aménagement des règles actuelles afin que chaque composante du monde patronal puisse se faire entendre avec une réelle égalité de traitement et sans impacter le processus de restructuration des branches professionnelles.
ASSURER une réelle représentation des TPE-PME
Aujourd’hui, le droit d’opposition à l’extension d’un accord, qu’il s’agisse d’une convention de branche, d’un accord professionnel ou interprofessionnel, est uniquement réservé, du côté patronal, à une ou plusieurs organisations d’employeurs qui représentent plus de 50 % de l’ensemble des salariés des entreprises adhérant aux organisations professionnelles d’employeurs reconnues représentatives à ce niveau, ce qui évidemment donne un avantage aux représentants des grandes entreprises.
À titre d’illustration, dans le cas d’une branche professionnelle avec deux organisations professionnelles, la première disposant de 3 entreprises adhérentes employant au total 130.000 salariés et la seconde 20.000 entreprises adhérentes, employant 50.000 salariés, avec les règles actuelles, la première dispose seule du droit d’opposition !
Il convient au contraire de donner la possibilité aux TPE de définir, si elles le souhaitent et dans le respect du droit en vigueur, des normes adaptées aux conditions d’exercice de l’activité dans cette catégorie d’entreprises. Ce droit n’a aucunement vocation à instaurer une quelconque concurrence déloyale entre entreprises ni à créer du désordre économique.
1 ASSURER une réelle représentation des TPE-PME
créer un droit d’opposition symétrique permettant également à une ou à plusieurs organisations d’employeurs qui représentent plus de 50% des entreprises adhérentes employeuses de s’opposer à un accord
rétablir une équité dans la répartition des sièges ou des voix dans les organismes paritaires et les caisses de sécurité sociale
2 AMÉLIORER le contrôle et la transparence de la mesure de l’audience
3 Empêcher les comptes multiples pour une même organisation professionnelle
4 Prévenir la prise en compte des Organisations dont l’objet n’est pas la défense d’un métier ou d’une profession
5 Garantir une information transparente et complète
Chef d'entreprise artisanale, travailleur indépendant, artisan, commerçant, professionnel libéral : c'est l'organisation patronale U2P-NC qui défend vos intérêts sur les projets réglementaires et législatifs.
Pour être entendu, reconnu, bien conseillé, ADHÉREZ maintenant !