Le 05/09/2024ActualitésReprésentativité patronale

Représentativité patronale

Pour une représentativité patronale équilibrée

 

Représentativité patronale 

 

Projet de délibération relative à la représentativité patronale (rapport n° 72/GNC du 04.09.2024)

Voir le projet ici

 

L'avis de CESE

Les enjeux : l’aptitude d’une organisation patronale à représenter des employeurs dont elle entend défendre et promouvoir les intérêts. Elle confère aux organisations patronales le pouvoir d’exercer un certain nombre de prérogatives tel que le droit de négocier et conclure des accords collectifs.

 

fragilité juridique : fixer la mesure de l’audience permettant d’identifier la légitimité de chaque organisation patronale, de même pour la répartition des sièges.

Les critères de représentativité retenus et qui sont les mêmes pour les organisations syndicales des employeurs et des salariés sont les suivants:

Les effectifs 
L’indépendance 
Les cotisations 
L’expérience 
Une ancienneté minimale de 3 ans de l’organisation syndicale patronale ( contre 2 ans pour les organisations syndicales de salariés)
Une audience patronale au moins égale à 10% ( nouveauté )

 

Le projet de loi du pays vient modifier l’alinéa 3. L’apport majeur de cette modification est le cadrage de la capacité à négocier des employeurs pris individuellement. En effet, la validité des accords de branche ne profite d’aucune condition de majorité des signataires. En effet, il suffit qu’un seul employeur signe pour que l’accord soit applicable à tous après extension.

https://cese.nc/les-travaux/les-etudes-en-cours/contribution-032024-saisine-gouvernement-projet-de-loi-du-pays

 

Source ISEE 

https://www.isee.nc/economie-entreprises/entreprises-secteurs-d-activites/entreprises

Les caractéristiques des entreprises

 

Entreprises par forme juridique en 2022 en Nouvelle-Calédonie pour 63 471 entreprises

Personnes physiques

23 984  37%

Association loi de 1901 et assimilé 

13 969  22%

Société à responsabilité limitée (SARL)

9 264  14%

Groupement d'intérêt économique (GIE)

501  0,7%

Société anonyme (SA) à conseil d'administration

147  0,2%

 

Entreprises employeuses du secteur privé par tranches d'effectif salarié en 2022 sur 6 278 salariés

1 à 9 salariés 

5 058  80% des salariés

10 à 19 salariés

648  10% des salariés

50 à 99 salariés

108  1,7%

 

 

 

 

Les représentants des grandes entreprises imposent leur loi aux représentants des TPE-PME.

 

U2P-France

Voir l'article : representativite-patronale.u2p-france.fr/assets/Livret%20Représentativité%20patronale_5%20propositions%20de%20l'U2P.pdf

Cette situation n’est pas acceptable, car la non prise en compte de la réalité des TPE est extrêmement préjudiciable pour la France. C’est en effet méconnaître la réalité de notre économie, se couper un peu plus de l’immense majorité des entreprises (92% des entreprises ont moins de 11 salariés) et contribuer encore un peu plus à dégrader le climat social et le sentiment de déclassement des TPE-PME.

Or, il n’est pas contestable que les conditions d’exercice de l’activité ne sont pas les mêmes dans une TPE et dans une grande entreprise ou même une PME. Ainsi, la polyvalence des salariés, par exemple, inhérente aux emplois dans les TPE ne se retrouve pas dans les entreprises de plus grande taille. Il en résulte que les conditions sociales et économiques ne peuvent pas être identiques dans les branches professionnelles où la taille des entreprises n’est pas homogène.

L’U2P demande un aménagement des règles actuelles afin que chaque composante du monde patronal puisse se faire entendre avec une réelle égalité de traitement et sans impacter le processus de restructuration des branches professionnelles.

ASSURER une réelle représentation des TPE-PME

Aujourd’hui, le droit d’opposition à l’extension d’un accord, qu’il s’agisse d’une convention de branche, d’un accord professionnel ou interprofessionnel, est uniquement réservé, du côté patronal, à une ou plusieurs organisations d’employeurs qui représentent plus de 50 % de l’ensemble des salariés des entreprises adhérant aux organisations professionnelles d’employeurs reconnues représentatives à ce niveau, ce qui évidemment donne un avantage aux représentants des grandes entreprises.

À titre d’illustration, dans le cas d’une branche professionnelle avec deux organisations professionnelles, la première disposant de 3 entreprises adhérentes employant au total 130.000 salariés et la seconde 20.000 entreprises adhérentes, employant 50.000 salariés, avec les règles actuelles, la première dispose seule du droit d’opposition !

Il convient au contraire de donner la possibilité aux TPE de définir, si elles le souhaitent et dans le respect du droit en vigueur, des normes adaptées aux conditions d’exercice de l’activité dans cette catégorie d’entreprises. Ce droit n’a aucunement vocation à instaurer une quelconque concurrence déloyale entre entreprises ni à créer du désordre économique.

 

1 ASSURER une réelle représentation des TPE-PME

  • créer un droit d’opposition symétrique permettant également à une ou à plusieurs organisations d’employeurs qui représentent plus de 50% des entreprises adhérentes employeuses de s’opposer à un accord
  • rétablir une équité dans la répartition des sièges ou des voix dans les organismes paritaires et les caisses de sécurité sociale

2 AMÉLIORER le contrôle et la transparence de la mesure de l’audience​

3 Empêcher les comptes multiples pour une même organisation professionnelle

4 Prévenir la prise en compte des Organisations dont l’objet n’est pas la défense d’un métier ou d’une profession

5 Garantir une information transparente et complète